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 Divergent

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Tim Creegan
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Tim Creegan


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MessageSujet: Divergent   Divergent Icon_minitime1Dim 16 Nov - 14:05



Hé oui, encore un film dystopique tiré d'un roman ado/jeune adulte. D'ailleurs, estampillé dès sa sortie comme le nouveau Hunger Games, histoire de bien insister et faire vendre. Sauf que ça n'a rien à voir...

Divergent est une trilogie (le monde actuel adore les trilogies, faut croire) de l'auteure Veronica Roth. Je n'ai pas lu les livres, mais j'ai vu le film. Du moins le premier des quatre (oui, quatre, car la dernier livre sortira en DEUX FILMS, pour épuiser le filon, comme pour HP ou Twilight... )

Le film est réalisé par Neil Burger, qui avait fait le futé mais un poil agaçant (dans la forme) Limitless, avec Bradley Cooper. Ici, les personnages principaux sont campés par Shailene Woodley et Theo James. La méchante de service par Kate Winslet.

Divergent

L'histoire est assez simple: dans un Chicago post-apo, on créé une grosse barrière pour protéger la ville du reste du monde, et on a divisé la société en cinq factions. Cela fait un siècle que ça marche. Le monde est en paix, tout va bien. Ces factions sont fermées. Une fois qu'on y entre, il n'y a pas de retour en arrière, on appartient à sa faction, et on coupe les ponts avec sa famille si on vient d'une faction différente. Quand on approche de l'âge adulte, on est testé, pour savoir dans quelle faction on a le plus d'aptitude. Mais parfois, ce n'est pas concluant. On a trop d'aptitudes dans plusieurs factions. On est dès lors Divergent, et il vaut mieux cacher ce fait et vivre paisiblement dans une faction, sous peine de se voir pourchassé et éliminé.

Ces cinq factions sont: les Erudits (l'élite dirigeante, qui a la connaissance), les Sincères (qui ne disent que la vérité, je sais pas trop à quoi ils servent, ceux là), les Fraternels (qui nourrissent les autres, cultivent les champs), les Altruistes (qui s'occupent des autres), et les Audacieux (la police/armée). Beatrice Prior, 16 ans, est issue d'une famille d'Altruiste. Elle et son frère Caleb passent le test. Caleb rejoint les Erudits, et Beatrice rejoint les Audacieux après un test non concluant qui la détermine divergente.

Que dire de ce film?

Je vais commencer par dire que j'aime les univers futuristes dystopiques et post-apocalyptiques. J'aime voir les sociétés du futur imaginées, qu'elles soient réalistes, probables, farfelues, que sais-je encore. Et là, avec son histoire de factions fermées et l'impossibilité d'aller de l'une à l'autre, j'y voyais un écho à la société actuelle, qui voudrait des armées de spécialistes. Dès l'enfance, on nous demande ce qu'on veut faire plus tard. Il faut choisir une voie. Il faut choisir un domaine. Il faut choisir une profession. Il faut progresser en ligne droite et ne pas faire d'écart. Mal vu, ça, les écarts. Et quand on a le malheur de s'intéresser à tout, d'avoir des capacités dans plusieurs domaines, et qu'on ne souhaite pas s'enfermer dans une seule voie... et bien c'est la grosse galère!

Donc je me disais... OUI! Un film pour les jeunes (mais pas que), qui en parle, oui, et re-oui! Il y a tant à dire et à faire, avec une société en cinq factions... Mais... toutes les promesses ne sont pas tenues. Attention, je ne dis pas que c'est raté.

C'est un film qui prend son temps, on a peut-être plus de la moitié du film consacré à la mise en place de l'univers, l'entrée de Tris chez les Audacieux et son entrainement jusqu'à son "diplôme" pour ainsi dire... Alors oui, c'est long... parfois un peu trop. J'aurais aimé que ça aille plus vite. Mais d'un autre côté, ça permet de décrire les codes de cette société, de ces factions, de bien comprendre comment ça fonctionne... Ce qui rend l'histoire un peu plus intéressante, même si on peut se faire un peu chier par moments. Heureusement, c'est bien rythmé.

Le fait qu'il n'y ait que cinq factions simplifie les choses. La société est quasiment déshumanisée, contrôlée au possible. Chacun rentre dans le rang, et comme tout fonctionne, tout va bien. Le problème du propos vient peut-être du fait que les méchants sont issus de la classe dirigeante et intellectuelle. (Oui, mais qui d'autre?) les autres sont maintenus dans l'ignorance. Ils ne savent même pas comment fonctionnent réellement les autres factions. Et le chef de la ville, Kate Winslet, décrète que c'est la nature humaine qui est la cause de tous les problèmes, et que les Altruistes sont une menace (j'ai pas compris, là), et que donc, un bon génocide en contrôlant l'armée par le biais d'une substance neurotoxique, est la solution à tous les problèmes.

Et le problème, c'est que justement, nous ne comprenons pas le problème. Pourquoi les Altruistes sont-ils une menace? Ils ne font que soigner les autres. Pourquoi les Erudits veulent-ils éradiquer une menace dans un système qui semble fonctionner? Est-ce que tous les Erudits pensent comme Kate Winslet, ou est-elle seule dans son délire à frôler le point Godwin? Comme nous ne sommes pas dans la faction des Erudits (et qu'on suit l'histoire du point de vue de Tris), et bien nous n'en saurons rien. Et c'est dommage. Quel est le propos de l'auteur? Les intellectuels sont des grands méchants? Faut se méfier de celui qui a la connaissance? Je n'en sais rien, et ça me dérange de pas le savoir.

Mais au fond, le véritable propos n'est pas tant qu'une faction soit plus mauvaise qu'une autre. Non, c'est plutôt que l'être humain n'est pas si facile à cataloguer, et que non, nous ne sommes pas des robots qui peuvent choisir une voie et ne plus en sortir. Nous pouvons être des "touche à tout", des "jack de tous les coups" et avoir autant de valeur qu'un spécialiste. Bref, il s'agit ici d'un conte d'émancipation, de coming of age, avec comme message principal que ce n'est pas grave de ne pas se sentir membre d'un groupe, de ne pas appartenir à un métier précis. La société n'aime de toute manière pas vraiment ce qui sort des sentiers battus (la société engendre les membres dont elle a besoin), et non, ce n'est pas un drame d'aimer le sport, les maths et la littérature. Ce n'est pas impossible de devenir physicien et amateur de langues mortes... ce n'est pas incompatible d'être artiste et prof de techno, n'en déplaise à la masse populaire, n'en déplaise à ceux d'en haut.

Revenons-en au film en lui-même. La réalisation est léchée, efficace, même si un peu lisse, là où Limitless m'avait agacée par ses effets indésirables. Les effets spéciaux sont soignés, réussis, et pas en trop. Les séquences de trip sous influence chimique pour déterminer les aptitudes et les peurs donnent lieu à de bons moments avec jeux de miroirs, d'infinis, de sols dérobés, plutôt bien fichus. Enfin, l'interprétation est généralement à la hauteur. Shailene Woodley a cet aspect doux et tendre, mais un regard déterminé, nuancé, bienvenu. Elle ne crève pas l'écran, mais elle s'impose, crédible dans la peau de cette adolescente que le destin va un peu malmener. Dans le rôle de son formateur et petit ami, Theo James ne dépareille pas.

Et les deux forment un bon duo. Leur idylle naissante ne bouffe pas le film et c'est tant mieux. L'histoire prenant son temps, leur rapprochement et développement sentimental se fait progressivement. Et cette romance est assez crédible. Ils se reconnaissent, ils sont similaires sous bien des aspects. Et ce lien explique le basculement vers le troisième acte et sa résolution (même s'il manque quelques éclaircissements sur le fonctionnement des drogues de contrôle.)

Le troisième acte, justement, est à mon sens le moins réussi, parce qu'il semble se résoudre trop facilement. Mais ce n'est que le début des emmerdes. Première bataille gagnée, mais la guerre est à venir (et ce sera dans les prochains films).

Pour tout dire, 2h20 pour tout ça, ça me semble long, un peu trop. Mais au moins, le spectateur n'est pas perdu. Et je ne me suis pas emmerdée comme dans Bilbo ou Superman, par exemple, signe que pour moi, même si ça prend son temps, ce temps est bien géré, et les éléments dévoilés au fur et à mesure sont utiles. Je ne sais pas vraiment si j'ai réellement bien aimé ce film ou si je reste sur une note un peu plus négative. Il y a des maladresses, des confusions, des messages qui manquent de clarté, un point épineux qui me tracasse (sur le rôle de la connaissance/ l'ignorance), mais à part ça, je dirais que c'est plutôt pas mal. Il y a de bons éléments.

Pour finir, je ne comprends pas cette tendance à vouloir vendre un produit en lui donnant le surnom de "nouveau Twilight" ou "Nouveau Hunger Games". Oui, okay, c'est pour attirer le public. Mais dans le contenu, c'est si différent. Post-Apocalyptique ne veut pas dire clone d'une même œuvre. Les points communs entre HG et Divergents, sont leur univers dystopique et leur société totalitaire (ainsi que leur héroïne forte et courageuse, mais c'est à la mode, ça aussi!). Seulement, dans HG, la répression est là, le président Snow est un adepte de la terreur, de la menace. Dans Divergente, le totalitarisme est plus sournois, insidieux car invisible, dans une société en paix ou tout le monde semble content. Le message est aussi très différent. Entre la dictature des médias/télé réalité et forcer les gens à choisir leur voie, y'a quand même un monde... Et dans le traitement, c'est aussi très différent.

Et puis, les médias n'ont pas dit "HG, le nouveau Battle Royale", alors que là, y'aurait à dire!
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