[S] épisode 1.01 [10/08/04] exploration (Terminé)

Le Major Lorne et le Sergent McGregor furent les premiers à poser le pied (et même les deux!) sur cette planète, encore vierge de leurs explorations. Puis, Tim Creegan et Mallory Quinn arrivèrent. Arrivés en pleine forêt, la visibilité des environs était restreinte. On pouvait cependant apercevoir des montagnes à 10h. D'après les signes de vie détectés sur l'appareil que tenait le Major, il devait y avoir un village à 13h à environ 2h de marche de la porte.

Nos quatre explorateurs se mirent donc en marche, en direction du supposé village...

Les signes détectés étaient subtiles, mais discernables. Des arbres un peu plus épars, un changement de couleur dans la végétation, un sentiers légèrement effacé. Il n'y avait qu'à suivre, presque.

Creegan regardait un peu partout autour de lui, pour observer le paysage et de quoi il était composé. Il sortit sa caméra et entreprit de shooter l'environnement. Pour les archives. Il zooma aussi sur les feuilles et la végétations, pour les collègues botanistes. Certains arbres ressemblaient à s'y méprendre à des chênes, des platanes, des frênes. Et vue d'ici, en fait, on avait presque l'impression d'être sur terre. Le ciel était bleu, l'herbe était verte, et l'air parfaitement respirable. Nul doute que l'endroit était habité, même s'il fallait marcher pendant deux heures.

Ils pouvaient aussi entendre quelques animaux, certains seraient certainement inédits dans le bestiaire terrien, mais pour l'heure, ce n'était ce qui importait.
Il regardait aussi ses coéquipiers, qui avançaient en rythme, avec une bonne cadence, mais les sens en alerte. Il jetait parfois un œil à Lory, bien évidemment. Elle faisait à peu près la même chose que lui: elle observait les environs.

Pour l'histoire, Tim regarda sa montre, et il parla, face caméra, pour les archives.

- Cela fait quinze minutes que nous sommes arrivés. Les lieux semblent calme et propice au développement d'une civilisation qui vit au moins de l'agriculture et probablement du commerce, vu les traces qui viennent jusqu'à la porte. Pour l'instant, RAS, nous avançons vers ce que nous pensons être un village. Prochain point dans une demie-heure.

Il éteignit sa caméra et la rangea. Il fit un bref calcul. Deux heure de marche, c'était en gros, de 10 à 15 kms. Ce qui faisait une bonne distance. Peut-être une volonté de garder la ville pas trop loin de la porte, mais pas trop près non plus, comme si on pouvait s'en méfier. Il fit par de ses observations au reste du groupe... qui avait sans doute eu la même idée, soit dit en passant, mais sait-on jamais!

Le major Lorn marchait en tête du groupe, et le sergent McGregore fermait la marche. Evan n'était probablement pas le plus fin psychologue de l'équipe, mais il savait que quelque chose trottait dans la tête de Mallory. Lui aussi trouvait l'endroit inquiétant, pas qu'il en ait pas vu d'autres, il y avait eu cette forêt marécageuse sur P2X303, ou même mieux, la fois où son campement s'était fait encerclé par une horde de Unas...Ce qui inquiétait le major était l'absence d'activité civilisé. Après une heure de marche vers les signes de vie ils auraient au moins dû apercevoir des feux au loin ou quelque chose de similaire. Pareillement l'activation de la porte, à deux reprises, ne les avait pas attirés outre mesure. Pourtant dans une forêt aussi silencieuse et un espace aussi "sombre" le peuple local aurait dû venir jusqu'à eux. C'était la raison pour laquelle Evan n'avait pas allumé la lampe accolée à son P-90. Il trouvait tout cela bien trop étrange et avait donc refusé de marquer leur position. Il fut prit d'un doute, devait-il demander à Mallory et monsieur Creegan de sortir leurs armes "pour le cas où"...Il valait mieux qu'il prenne l'avis de ce qui se rapprochait le plus d'une diplomate dans son équipe:
"Docteur! Je pense que quelque chose ne tourne pas rond! Si les indigènes ont essayé de faire marcher la porte ils auraient dû accourir à l'activation de celle-ci! Et on aurait déjà dû entendre des échos de leur village s'ils en ont un ou voir des lumières au loin! Qu'est-ce que ça vous évoque à vous?"

Cela faisait peut-être une heure que les explorateurs progressaient dans cette forêt dense. Lorsque tout à coup, le sol se mit à trembler. Il s'agissait de secousses modérées, d'environ 7 sur l'échelle de Richter, qui ne durèrent que quelques secondes.

Sous les pieds des explorateurs, le sol fit des bosses et des trous. Le sol se déchira juste derrière le Major et créa rapidement une profonde crevasse large d'un peu plus d'un mètre.

Citation :

[consignes: Tenez compte de l'amplitude du séisme. Ne pas tenir debout semble normal dans ces cas là. Aussi, il parait logique d'aller voir si les habitants du village ont besoin d'assistance...]

Evan se remit d'aplomb dès que les secousses s'étaient arrêtées. Il était tombé et avait reculé rapidement en voyant le sol se désagréger derrière lui et former une crevasse. Il revint au bord de celle-ci et parti s'enquérir de l'état du reste de l'équipe:
"Est ce que tout le monde va bien? Rien de casser? Tout le monde est là?"

Il se décida enfin à rallumer la lampe de son P-90 pour avoir un aperçu clair des environs. Son coeur battait à tout rompre alors qu'il essayait de reprendre son calme. La priorité était de savoir si tous les membres de son équipe étaient en un seul morceau. La secousse avait été relativement importante, en tout cas le major n'avait jamais eu le loisir d'en sentir de pareils dans le passé:
"A votre avais c'était quoi? Vous croyez que c'est naturel?"

Il balada sa lampe aux alentours et l'immobilisa dans la direction du village:
"Vous croyez que c'est arrivé jusque là bas?"

Il consulta le détecteur de signes de vie à la recherche de mouvement. La secousse semblait l'avoir perturbé. Il rangea son détecteur et tendit la main aux siens pour les aider à passer la crevasse.

Tim s'était attendu à voir de plus en plus de signes de vie à fur et à mesure qu'ils approchaient. Il avait ressorti sa caméra pour faire une deuxième point, et mentionner les appréhensions de ses collègues. Même lui pouvait le sentir. Aucun feu de camp, aucun signe d'élagage ou de bois coupé. La forêt était dense et sombre.

- Ce que ça m'évoque c'est que...

Pas le temps de dire "y'a eu de la vie mais y'en a plus des masses", car le sol se mit à trembler. Tim resta en équilibre une fraction de seconde avant de s'écrouler au sol, à plat ventre.
Le sol se crevassait et ils devaient tous agir vite...
Evan vint leur demander si ça allait.

- Tout va bien chez moi. Et vous autres?

Il se releva et sortit sa caméra.
"Environ une heure après notre arrivée. Il y a eu un bref séisme d'une magnitude au mois 5 ou 6, pour ce que je peux en juger... Le sol est crevassé. Notre équipe a l'air d'aller bien. Toujours aucun signe des habitants. Nous allons nous diriger vers ce que nous pensons être un village... ou ce qui a probablement été un village à un moment donné. Prochain point dans 15 min."

Il rangea sa caméra, et dépassa la crevasse avec l'aide de Lorne.

- Pour répondre à votre questions, vu le sens des crevasses, je dirais que c'est arrivé jusque là-bas. Pour ce qui est de la nature du tremblement de terre, c'est encore trop tôt pour le dire. Mais ce serait bien notre chance d'être tombé sur une faille tectonique...

Ce qui expliquait peut-être l'absence de vie... mais il fallait rester méfiant... ce n'était peut-être pas naturel du tout.
Il se tourna vers Lory.

- Qu'est-ce que tu en penses?

Après un peu moins d'une heure de marche, les explorateurs purent enfin apercevoir les premières maisons du village, et constater que les secousses avaient causé pas mal de dégâts. Les maisons étaient partiellement effondrées. En effet, il ne s'agissait certainement de maisons qui n'étaient pas prévues pour résister à des séismes, même de magnitude modérée.

La vision était chaotique. Des maisons écroulées. Des gens qui allaient en tous sens, cherchant leurs proches, cherchant quoi faire ou comment faire pour aider ceux qui étaient blessés et/ou coincés quelque part. D'autres, en sang, en larmes, à genoux, perdus, ou d'autres encore en pleine action malgré leurs propres blessures. Chacun réagit différemment dans ce genre de situation. On pouvait entendre des gens qui criaient " à l'aide! " ou encore " je suis ici! " depuis le dessous de certains décombres.

Alors, nos explorateurs arrivèrent au bord du village...

[HJ: Vous pouvez vous adresser aux autochtones, mais laissez le gamekeeper formuler les réponses à vos questions. Bon jeu!]

Evan assista au spectacle chaotique dans un état de choc l'espace de quelques secondes. Un tel étalage de dégâts faisait toujours son effet même pour un homme aussi aguerri que lui. Il sorti rapidement de sa torpeur et se tourna vers son équipe en déclipsant son sac de ses épaules, il l'ouvrit et en extirpa une petite mallette noire et souple, il la tendit à Mallory tandis qu'il lançait ses gourdes à Leslie. Il passa ensuite un rouleau de corde autour de son épaule. Le major était un militaire taillé pour prendre en charge les situations d'urgences, et ça y ressemblait. Il estima qu'ils pourraient se passer de présentations et que la priorité était de venir en aide aux sinistres. Il prit alors la parole:
"Ok! On va aider ces braves gens! Sergent McGregor, Mallory! Vous allez aider les blessés! Vous avez ma trousse de secoure et de l'eau! Creegan! Vous êtes ingénieur n'est-ce pas? Vous allez m'aider à extirper ceux qui sont pris sous les décombres! Allez en mouvement!".

Sans plus de cérémonie le major se retourna balayant les environs de sa lampe au pas de course. Il traversa une ou deux ruines ainsi avant de s'arrêter au pied d'une troisième. Il se retourna pour faire signe à Creegan:
"Par ici! j'entends des voix!"
Il inspecta le tas de gravas et haussa les épaules avant de se tourner vers Tim:
"Vous avez une idée? C'est vous le spécialiste! Histoire qu'on dégage tout ça sans tout faire s'effondrer sur eux?"
Par dessus l'épaule de Tim il jeta un rapide coup d'oeil sur la progression de Mallory et Leslie. Juste pour être sûr.

Le village était à moitié détruit et tout ce qu'on pouvait entendre à présent, c'était les cris et pleurs des villageois. Voir des maisons à moitié effondrées lui rappelaient les assauts en Afghanistan, les roquettes qui explosaient les murs, les mines planquées à des carrefours... Seulement, il n'y avait personne ici pour les dégommer à coup de Famas. Ayant lui-même été sérieusement blessé, il savait ce que c'était de se retrouver dos au mur, coincé entre la vie et la mort, et la douleur ressentie quand les os explosaient...

Pas le temps de s'en appesantir, cependant. Le major Lorne prit les choses en main et donna des directives à chacun. Cela lui rappelait presque la mission de secours... ainsi que le maintient de l'ordre pendant que les démineurs désamorçaient une voiture piégée...

- OK.

Il suivit le major dans les différentes maisons, se préparant à retrouver des gens dans un sale état et quelques morts. C'était toujours à prévoir dans ces cas là. Ils entendirent bientôt des voix. Des habitants étaient bloqués sous les gravas.

Tim regarda la maison, la façon dont elle avait été construite et ce qu'ils avaient à disposition. Une partie du mur menaçait de tomber, sous le poids d'une sablière qui ne semblait plus retenir grand-chose. Ils pouvaient retarder l'échéance, mais à moyen terme, le toit s'effondrerait. Et ils avaient intérêt à avoir évacué les lieux avant...

- On peut déplacer cette poutre et la caler sous ce chevron, ce qui l'empêchera de dégringoler. Après, on n'a pas d'autre choix que de faire levier pour dégager ce pan de mur.

Dans ce malheur, une maison vide démolie juste à côté disposait de pannes sous-faitières et sablières en bon état, libre à qui voulait s'en servir. Tim ne se fit pas prier et il se mit à l’œuvre, sélectionnant une poutre allez longue pour servir de contrefort... Avoir le nombre de personnes piégées entre les murs pourrait aussi les aider...

Evan se trouvait avec Tim quand la secousse retenti. Ils venaient d'extraire la dernière personne d'une maison effondrée. D'après le major ils avaient fait tout ce qu'il pouvait pour aider ces gens dans les décombres. Et il ne percevait plus de cri d'appel à l'aide sous les décombres. Il n'y avait donc plus rien à faire de son côtés. La secousse le remua jusqu'au os et pour la deuxième fois de la journée il tomba à la renverse. Cette planète n'était définitivement pas accueillante! Il allait reposer sa question sur l'origine des tremblements de terre à un autochtone quand il aperçut le nuage de fumée dans le ciel. Il tira sur la manche de Creegan et pointa du doigt celui-ci. Malgré lui Evan formula l'évidence:
"C'est...C'est pas bon signe! Ca me fait penser à une éruption!"

Il n'attendit pas la réponse de Tim qui avait dû manifestement penser la même chose. Il lui tapa sur l'épaule et sur mit à trottiner dans le village en appelant les villageois à le suivre. Il retrouva en quelques minutes l'hôpital de fortune de Leslie et Mallory. Celle-ci semblait exténuée, Evan connaissait bien cette réaction, c'est celle qu'on pouvait avoir après avoir subit un choc. Il lut ce qui s'était passé au sang qui maculait son uniforme beige et au regard de Leslie. Il se porta auprès d'elle et lui posa une main sur l'épaule alors que les premier flocons de cendre tombaient:
"Mallory? Est-ce que ça va aller? Je suis désolé de ce que vous avez enduré ici mais de ce que je vois vous avez fait un super boulot! N'en doutez pas! Je vais vous demander un effort supplémentaire..."

Le major se releva et parti vers Leslie. Ils s'entretinrent discrètement pendant quelques minutes, le temps de laisser Mallory et Creegan échanger quelques mots. Puis Evan revint vers eux:
"Je ne crois pas qu'on puisse laisser ses gens ici! Il faut qu'on les ramène sur Atlantis! Je sais que le colonel Sumner ne va pas apprécier, mais si on attend plus je crois que cette éruption ou quoique ce soit pourrait tuer ces gens! Vous en dites quoi?"

Ce n'était pas qu'un tremblement de terre... pas du tout, d'ailleurs. Alors qu'ils évacuaient les blessés de la maison qui menaçait de s'effondrer, le sol trembla de nouveau... heureusement, ils avaient sauvé tous ceux qui pouvaient l'être dans cette maison... et sous le choc sismique, elle tomba en ruines, littéralement, la poutre qui avait maintenu la sablière pour le sauvetage se brisant en deux.

Tim faisait un garrot à une victime quand il trébucha. Comme il était déjà au sol, la chute ne fit pas de grands dégâts, il n'avait eu qu'à se cramponner et à maintenir le garrot pas encore fini... après quoi, il réajusta ledit garrot et se releva. Evan le tira par la manche et il regarda dans la direction que le major pointait.

Il ne fit qu'acquiescer. C'était une éruption. Et au vu du nuage qui s'élevait, ça risquait de tout faire sauter et alors le nuage s'épaissirait et une pluie de cendres s'abattrait sur eux et alors... hé bien, ils joueraient le remake de Pompéi. Et ça, ce n'était pas dans leurs plans.

Tim suivit Evan et cria à tout le monde de les suivre. Beaucoup étaient indemnes, seulement apeurés et choqués. D'autres clopinaient, et d'autres encore étaient inconscients... Il fallait s'organiser. Il décrivit un cercle et retrouva Evan et Mallory... cette dernière était en sang, mais ce n'était visiblement pas le sien. Pendant qu'Evan allait voir Leslie, Tim s'approcha d'elle. Il posa une main sur sa joue, oubliant ce que ça pouvait signifier, il voulait seulement la réconforter.

- Lory, ça va aller. Je sais que ce n'est pas facile, et tu t'en sors comme un chef, parfois, on ne peut pas sauver tout le monde, crois-en mon expérience.

Il lui donna une accolade rapide et se prépara à organiser le rapatriement... parce qu'il n'avait aucun doute la-dessus.
Evan revint et dit qu'il fallait ramener tout le monde sur Atlantis.

- Je suis d'accord... puis Sumner n'est pas là, donc... je dirais, à vue que la plupart des gens ici est capable de marcher à bon rythme. Ils sont pour beaucoup sous le choc. Pour le reste, il faut débaucher ceux qui sont assez forts pour porter les civières. Il y a quelques personnes qui ne peuvent définitivement pas nous suivre d'elles-mêmes...

Il désigna un adolescent allongé sur un tas d'herbes, un solide garrot à la cuisse; il avait perdu la jambe droite lorsqu'une partie du toit était tombée sur lui. Il était plus ou moins conscient, plus sous le choc qu'autre chose - et une dose de morphine aidant.
Alors il alla chercher quelques hommes et femmes bien portants et leur fit faire des civières...
Il ne perdait pas son sang froid et avait somme toute l'expérience de ce genre d'évacuation d'urgence après une explosion... et la dernière échauffourée avait bien failli avoir sa peau. Alors des corps ensanglantés et des victimes qui mouraient à deux centimètres de lui... il en avait déjà vus. Pas qu'il s'en réjouisse, mais ça l'aidait à faire ce qu'il fallait sans péter un câble.

Les cendres tombaient et ils n'avaient pas tout leur temps. Le seul avantage qu'ils avaient, c'était cette forêt dense qui retenait le gros des cendres... Mais le volcan n'avait pas encore craché tout ce qu'il avait dans le corps...

Parmi les villageois qui n'étaient que légèrement blessés, il y avait une femme qui avait aidé à dégager les gens coincés dans les décombres. Cette tâche terminée, elle passa à côté de la jeune femme qui était morte dans les bras de Mallory. Halling, qui avait vu la scène, lui dit que Mallory avait tenté l'impossible pour la sauver. Attirant de nouveau l'attention de la femme qui tentait de nettoyer ses mains, Halling lui présenta la chef du village: Teyla Emmagan. Celle-ci s'avança vers Lory et lui dit:
" Vous avez tout tenter, m'a-t-on dit.
- Mais je ne suis pas médecin, et elle perdait tellement de sang... " répondit Mallory, encore perturbée et sur la défensive.
Teyla mit alors ses mains sur les épaules de la scientifique, et lui dit, non sans émotion:
" Mais vous avez essayé. Pour ça, je vous remercie. "
Elle posa alors son front contre celui de Lory, un geste de sympathie de ce peuple. Puis elle se redressa et ajouta:
" Elle s'appelait Moïra Emmagan, c'était ma cousine. "
Elle lâcha les épaules de Lory et dit ensuite:
" J'aimerais discuter avec votre chef. Vous pouvez me le présenter? "

Alors Lory se leva et emmena Teyla vers le major Lorne. Arrivée près de son ami, Mallory dit alors à Teyla:
" Voici le major Lorne, c'est le chef de notre équipe. "
Puis, s'adressant à son ami militaire:
" Je vous présente Teyla Emmagan, la chef de ce village. Elle souhaite s'entretenir avec vous. "

Mallory s'éloigna et les laissa discuter, entre chefs. Teyla s'expliqua donc avec Evan:
" Je ne sais pas qui vous êtes, ni d'où vous venez, mais merci pour votre aide. Vous êtes ici sur Athos. Ces secousses du sol sont de plus en plus fortes et fréquentes depuis quelques semaines. Nous avons tenté de quitter cette planète, mais nous ne sommes pas parvenu à faire fonctionner l'anneau des ancêtres... Vous êtes arrivés ici par quel moyen? Pouvez-vous nous aider à partir d'ici? J'ai peur que la montagne de feu ne soit réveillée... "
Elle la montra de la main. Le volcan dont elle parlait devait se trouver à environ 15km du village.

Evan était en train de diriger les habitants avec Leslie et Tim. Pour dire vrai Leslie préparait déjà le premier groupe d'individus valides à prendre la route. C'est alors qu'une femme sorti de la foule pour l'approcher. Belle élancée, avec un teint cuivré et des cheveux tirant sur le brun, rouge. Elle était accompagnée de Mallory, qui ne semblait toujours pas remise de ce qu'elle avait vécue. Evan n'avait pas réalisé qu'en deux ans au SGC elle n'avait jamais rien vu ou vécu d'approchant. Il écouta la jeune athosienne et acquiesça à ce qu'elle dit, elle lui fait par de ses craintes et ce qu'elle dit lui expliqua tous les mystères soulevés jusque là. Il prit une grande inspiration:
"Je sais que ce n'est pas facile pour vous! Mais oui nous avons un moyen de vous mettre à l'abri! Nous sommes venu par la Porte des étoiles.."
Il marqua un silence devant le visage perplexe de la jeune femme. Puis il claqua des doigts:
"Le chapaii...anneau des ancêtres? Enfin oui on sait le faire marcher! Si vous l'acceptez nous pouvons vous emmener avec nous sur notre monde! Nous venons d'un endroit appelé Atlantis! Vous y serez à l'abri! On pourra vous loger dans le pire des cas jusqu'à vous trouver une planète sûre!"

Evan regarda autour de lui inquiet et il s'adressa à nouveau à Teyla:
"Je crois pas qu'on ai beaucoup de temps, mais je crois que votre montagne de feu s'est bien réveillée! Si vous restez c'est la mort assurée! Nous avons déjà vu ça avant! Les miens sont entrain d'organiser l'évacuation, mais avec votre aide ça serait plus facile!"

Puis le major prit à parti Mallory un petit instant et lui parla à voix basse en tenant son visage choqué entre ses mains. Il plongea son regard dans le sien pour être sûr d'avoir son attention:
"Mallory je sais que ce n'est pas facile mais c'est bientôt fini! Quand on sera rentré je veux que nous ayons une petite discussion, et ensuite je pense qu'il serait juste que vous alliez discuter avec le docteur Heighmeyer! C'est important d'accord? Je vous sais solide, mais j'aimerais que l'on fasse ça pour être sûr quand même!".

Il se retourna ensuite vers Teyla:
"On sera prêt à partir quand vous le serez! N'emportez que le strict minimum! Et le plus tôt nous partirons le mieux ce sera!"

Tim s'occupait d'organiser les différents groupes, les plus valides aidant les plus faibles, et donnant quelques directives pour fabriquer des civières pour ceux qui ne pouvaient pas marcher.
Il aida un habitant à allonger l'adolescent estropié sur la civière.

- Tu seras bientôt en sécurité.

Il lui serra la main quelques instants. le pauvre gosse avait le regard perdu, embué dans le choc et les antidouleurs. Il laissa le jeune blessé avec ce qui semblait être son grand-frère. Et alla aider les autres. Entre temps, il remarqua qu'Evan s'entretenait avec une femme, probablement le leader de ces habitants. Il ne s'en préoccupa pas, il avait plus urgent à faire, et ce n'était pas son boulot. Sa priorité était de faire en sorte que tout le monde soit prêt en un minimum de temps.

Les civières faites, il retrouva Leslie et s'occupa de stabiliser les blessés les plus graves avec lui.

- Certains ne supporteront pas le voyage, dit Leslie à voix basse.

- Je sais, répondit Tim.

Ils se regardèrent. Ils ne laisseraient personne derrière. Ils auraient à supporter le poids de ceux qui ne passeraient pas deux heures dans leur condition.
Ils donnèrent les derniers soins nécessaires à une femme qui affirma pouvoir voyager debout, pour épargner des bras et une civière. Ces gens étaient forts et volontaires.

- On va vous amener chez nous, vous y serez en sécurité, vous aurez les soins nécessaires. Est-ce que vous pouvez motiver les plus jeunes? Il ne faudra pas trainer, le temps joue contre nous.

Il désigna le volcan. La femme acquiesça et rassembla les enfants avec les l'aide de ses proches. Ils avaient beaucoup perdu, aujourd'hui.
Une petite fille d'environ six ans vint s'agripper à sa jambe.

- C'est vrai que vous êtes venu par l'anneau des anciens?

C'était ainsi qu'ils appelaient ça? Tim prit la petite fille dans ses bras.

- Ouèp. tu vas voir, c'est génial. Mais il faudra marcher jusque là.

- Et vous allez retrouver ma maman?

Et il ne sut que répondre à ça. Il ne voulait pas dire "mais oui, on va la retrouver "alors que si elle n'était pas là, c'était qu'elle était morte... il ne pouvait pas non plus lui dire de but en blanc qu'elle était probablement morte. Si ça se trouve, elle était seulement blessée et inconsciente...

- On va essayer.

Il déposa un baiser sur son front et la reposa à terre. Pffff, il en avait vu d'autres, mais ça lui rappelait tous ces gosses paumés après les bombardements...

- Je peux rester avec toi?

C'était bien le moment de s'encombrer d'une gosse! Bon, ils avaient presque fini leurs préparatifs. Les habitants n'était ni idiots ni à ce point bloqués par les événements, et ils aidaient leurs compatriotes à se préparer.
Ils étaient presque prêts à partir... La petite ne changeait pas d'idée et ajouta:

- Tu t'appelles comment?

- Tim.

Pfff c'est qu'elle était adorable, en plus, avec ses grands yeux noisette et ses cheveux sombres bouclés.

- Moi c'est Asaia. Tu vas retrouver ma maman, hein?

Ouais, annoncer à un adulte qu'un proche était mort, ce n'était déjà pas évident. Annoncer ça à une gosse... Il avait beau parler franchement généralement, parfois, ce n'était pas plus facile...

Bientôt, ils pourraient quitter cet endroit... Il jeta un œil vers Evan et Teyla. Ils semblaient au point, eux aussi... Il regarda Lory et capta son regard...

Une heure de marche plus tard, les explorateurs et les autochtones en étaient presque à mi-chemin entre le village et la porte des étoiles. L'anneau des ancêtres comme le disaient les athosiens. Pourquoi l'appelaient-ils ainsi d'ailleurs? Parce qu'ils avaient toujours connu cet anneau, ou parce qu'il savaient des choses sur les anciens? Qui appelaient-ils "les anciens"? Leurs propres ancêtres ou les constructeurs des portes des étoiles?

Le volcan, grondant, commençait à lâcher des bombes. Dans la forêt, les marcheurs n'étaient pas vraiment à l'abri. La distance entre eux et le volcan s'allongeait mais risquait de devenir insuffisante si l'éruption prenait en intensité. Aussi, avec la densité de la forêt, si une bombe arrivait jusque là, on ne la verrait arriver que trop tard. Le risque était de plus en plus grand, et les chances d'arriver tous à Atlantis diminuaient au fur et à mesure que le temps passait...

Même si elle avait envie de rentrer, Mallory ralentissait inconsciemment la cadence de son pas. Elle devait se concentrer pour avancer, pour lutter contre son état de choc. Craquer la soulagerait, mais elle ne le pouvait pas, pas maintenant, pas encore. Cela viendrait tout seul, au moment où son cerveau le déciderait. En attendant, sa concentration faiblissait à cause de la fatigue lié à son état de choc. Ainsi, Mallory ne tarderait pas à se faire rattraper par son collègue qui fermait la marche.

[HJ: Faites connaissance avec les autochtones. Posez des questions, le gamekeeper y répondra. Veillez les uns sur les autres. Voyez entre vous qui ferme la marche, mais pas Leslie (car PNJ), merci. Vous avez encore de la marche avant d'arriver à la porte des étoiles. Vous êtes partis pour 2 tours, enjoy! ]

Deux jeunes hommes semblaient s'entrainer dans un coin du village, beaucoup plus clairsemé, éloigné des maisons. L'un d'entre eux était blond et plus petit que l'autre, qui était brun. Le jeune blond attaquait et donnait son avis sur la défense de son ami:

- Nan plus haut, le bras, plus haut...

Le brun s'exécutait et répétait les mouvements jusqu'à parer l'attaque de son ami.

- Voilà... c'est mieux comme ça. C'est Teyla qui m'a appris cette parade. Elle est simple mais efficace, pour peu qu'on s'y prenne comme il faut.

- Ok, Tal', c'est bien gentil, mais y'a forcément un moyen de contourner ça.

- T'en fais pas, j'y viens juste après...

Puis la terre se mit à trembler... et Tallan n'eut pas l'occasion de montrer la nouvelle feinte à Jorik. Les deux garçons tombèrent au sol, et une fois les secousses calmées, ils se levèrent aussitôt et coururent en direction du village....




Les deux garçons furent rassurés de voir que leurs familles allaient bien... même si la mère de Tallan était légèrement blessée, ce n'était qu'une égratignure, et elle aidait les autres.

- Tallan, va chercher ta sœur, elle est partie au nord cueillir des baies et des plantes...

- Elle n'est pas revenue? s'inquiéta le jeune homme.

- Pas encore, va la retrouver...

Il ne le se fit pas dire une troisième fois. Il passa devant des étrangers sans même remarquer qu'ils étaient étrangers, tant il était concentré sur sa mission. Pourtant, des hommes vêtus de noir - habits qui n'avaient rien des habits traditionnels Athosiens - cela se voyait de loin. Aussi ne fit-il pas attention à l'équipe qui était venue leur prêter main forte.

Une fois un peu à l'écart, il se dirigea vers les arbres qu'Aerys occupait habituellement.

- Aerys! AERYS!

Mais il n'eut aucune réponse! Au temps pour le nord! Il courut dans les environs quelques instants, sachant très bien que sa sœur ne serait pas restée dans le coin, et si elle était tombée là, il l'aurait vue...

Et puis, soudainement, le sol se remit à trembler... et il se retrouva les quatre fers en l'air une seconde fois. Et il n'entendit personne crier à proximité. Il se releva et se dirigea vers le village, prévenir ses parents qu'il n'avait pas vu Aerys... elle avait beau être adulte, elle avait le don de disparaitre, comme une gosse. Enfin, comme lui, aussi, même s'il avait trois ans de plus qu'elle.

Enfin, il remarqua les étrangers, dans la cohue. Il y avait quelques blessés, certains graves. Il fit un tour rapide des blessés, sans accorder une seule parole aux étrangers.

- Aerys!

Puis on parla de quitter les lieux... En regardant la montagne, il comprit pourquoi...




Il trainait les pattes. Il suivait la cohorte des rescapés, vers l'anneau des ancêtres, tout en regardant derrière lui. Il portait un sac de vivres, presque tous ceux capables de porter quelque chose avait été désigné volontaire pour rapatrier quelques animaux et denrées. Mais il restait en arrière, à regarder dans les arbres, sait-on jamais...

Et il la vit, là, alors qu'il était à deux doigts de se résigner. Aerys s'était accrochée à son arbre comme si sa vie en dépendait. En voyant la file de rescapés, elle descendit de son perchoir et courut jusqu'à sauter dans les bras de son frère.

- Rha mais ne nous refais plus jamais ça! J'ai couru partout pour essayer de te retrouver! Pourquoi tu dis que tu vas au nord si tu vas au sud?

- Rabat-joie! Comme si on savait toujours où tu te trouves, quand tu disparais pendant des jours... et puis... je ne pouvais pas prévoir que la montagne allait exploser...

Ils se chamaillèrent, tel frère, telle sœur, en suivant, toujours derniers de la file... enfin derniers, presque... un des étrangers fermait la marche...
Ils avaient hâte de voir enfin fonctionner l'anneau des anciens... mais ils parlaient aussi de ceux qui étaient blessés, de ceux qui étaient morts, et de ce qu'ils laissaient derrière eux...

Evan regarda une fois de plus par dessus son épaule. Il avait perdu le compte dans l'heure qui s'était écoulée. Il était en bout de file pour s'assurer qu'ils ne perdaient personne. Il avait un très mauvais sentiment, à mesure que l'enfer semblait se déchainer derrière eux. Il se courba instinctivement et baissa la tête à la chute d'une nouvelle roche en fusion. Encore éloignée mais elles semblaient gagner du terrain. C'était comme être poursuivi par un tapis d'artillerie. Et s'ils traînaient ils avaient de bonne chance d'essuyer de plus lourdes pertes que celles qu'ils comptaient déjà. Le major porta sa main à son oreillette contacta Leslie qui avançait en tête:
"Sergent! Rendez vous en reconnaissance à la Porte et contactez Atlantis! Faites leur savoir que nous sommes un peu pressés et qu'on rentre avec des réfugiés! Lorne terminé!"

Le major força encore un peu le pas, il avait chaud, et pas seulement parce qu'il s'était dépensé. Il était vraiment inquiet pour ce qui se déroulait autour de lui. Il rattrapa soudainement Mallory qui marchait à une allure assez réduite. Evan vint la rejoindre et posa une main dans son dos entre ses omoplates pour qu'elle continue d'avancer. Quand elle se tourna vers lui il lui sourit, un sourire un peu triste mais compatissant, il lui parla à voix basse:
"Je sais ce que vous traversez...Ce qui s'est passé là-bas était horrible! On ne s'y habitue pas je peux vous le garantir! Mais ce qui compte aujourd'hui, ce sont les vies que nous allons sauver....Et que vous avez déjà sauvées! Je suis très inquiet pour vous, en deux ans de SGC je ne vous ai jamais vu comme ça..."
Evan lui adressa un regard sincère et inquiet, celui qu'on lui connaissait de longue date.

Puis ils rattrapèrent deux jeunes Athosiens, un jeune homme blond et une jeune femme. Evan fronça légèrement les sourcils. S'ils continuaient à tous ralentir à ce rythme ils finiraient par rebrousser chemin! Sans que sa main ne quitte Mallory pour la forcer à reprendre de l'allure il les appela:
"Attention les jeunes c'est pas le moment de ralentir! Vous aurez tout le temps de vous reposer quand on sera arrivé!"
Evan leur sourit, un geste qu'il pouvait garder même dans les pires circonstances avec son calme. Il essaya de les rassurer ainsi même si bizarrement le jeune homme ne semblait pas effrayé:
"Je suis le major Lorne, voici Mallory Quinn! Et vous c'est quoi vos noms?

Il fallait continuer, et ralentir n'était bon pour personne. Mais deux heures de marche, après un tel choc, ça pouvait être très difficile. Pour garder le rythme, il avait la main de la petite Asaia dans la sienne. De toute façon, elle ne voulait pas le lâcher. Il devait avoir une bonne tête ou lui inspirer confiance. Peut-être qu'elle n'avait plus d'autre parents que sa mère disparue...

Il regarda un peu derrière lui, Evan fermait la marche, et il communiquait quelque chose via son oreillette... Il regarda devant lui et vit Leslie partir plus rapidement, en éclaireur. Bien.

Finalement, vu que la petite avait du mal à suivre son rythme, il la prit dans ses bras. Le fait que les autres portaient les civières n'aidait pas non plus à aller rapidement. Mais ils devaient faire avec.

Asaia commença à lui parler et il se retint de lui dire de se taire. Ce n'était pas le moment d'effrayer une gamine déjà assez effrayée comme ça! Finalement, il s'arrêta dix secondes pour poser la petite sur ses épaules.

- Voilà, comme ça, tu vois tout le monde. Maintenant on avance.

Et il se remit à marcher. La petite resta silencieuse le reste du trajet, et il lui en fut reconnaissant. Un coup d'oeil derrière lui et il vit Lory, qui était vraiment pas bien, ainsi que Lorne, qui essayait de faire en sorte que tout le monde ne ralentisse pas. Il parlait aussi avec deux villageois.

Il se détourna et regarda devant lui. Non, on ne s'habitue pas aux morts et corps mutilés. C'est une bonne et une mauvaise nouvelle. Mais on fait avec. Elle mettrait le temps nécessaire pour se remettre de la perte de cette femme.

- Tiiiiiiim dis, t'as une chanson? Quand on marche, il faut une chanson.

Asiaia se rattrapait comme elle pouvait, à sa manière, à tout ce qui pouvait rester d'une vie normale... Alors il se mit à réfléchir... quelles chansons il connaissait?

- Row, row, row your boat, gently down the stream...

Plusieurs jeunes se réunirent et Tim se dit que s'ils marchaient en rythme, c'était un bon truc pour leur faire garder cette cadence et arriver dans les temps. Alors il leur apprit la chanson... Et à quatre voix en canon, c'était mieux qu'à une. Quand on manque de tout perdre, parfois, il suffisait d'une chose anodine, une chanson, pour se dire qu'on n'a peut-être pas tout perdu...

Je ne voyais personne. Je n'entendais rien. Je marchais, ou plutôt, je semblais suivre mécaniquement le troupeau. Je perdais involontairement le rythme, et les gens devant moi devenaient plus nombreux à chaque minute qui s'écoulait. Mais je ne le remarquais pas. Je n'étais pas là. Rien de tout cela n'était réel. J'avais l'impression d'être spectatrice. Je vivais une scène, mais comme si je n'étais pas là. Je bougeais les pieds, en plaçant toujours un devant l'autre, comme si j'étais un robot programmé pour avancer, et rien de plus.

Soudain, je sentis une main dans mon dos. J'aperçus alors quelqu'un, du coin de l’œil, à ma droite. Je tournais alors la tête pour regarder qui m'entrainait. Evan. Il m'adressa un sourire compatissant. Cette façon d'agir lui ressemblait bien. Il était inquiet pour moi. Il me poussait légèrement et laissait sa main dans mon dos pour que je prenne son rythme. Je ne lui souris pas, et ne trouvais rien à lui répondre à part ceci:
" Je me sens vidée... je suis épuisée. "
Je n'avais pas l'habitude de me plaindre. Cette façon de parler ne me ressemblait pas.

Il s'adressa ensuite à des jeunes qui ne marchaient pas assez vite à son goût. Il nous présenta et demanda qui ils étaient.

Tout en marchant, et sentant toujours la main d'Evan dans mon dos, je me rapprochais un peu plus de lui. J'avais besoin de contact, de me sentir soutenue, sans arriver à l'exprimer. J'attrapais alors ce bras, qui était dans mon dos, pour le tenir à deux mains, et marcher avec Evan à mon côté. C'était plus rassurant ainsi, plus chaleureux, plus amical. Je lui dis ensuite:
" En arrivant, il y aura d'autres urgences que nos contrôles médicaux post-missions. Je pourrais aller à mes quartiers directement? Tout ce que je veux, c'est me débarrasser de tout ce sang... " Je finis ma demande sur un air étrange, entre la peur et le dégoût. Comme Evan était le chef de mission, c'était à lui que je devais faire ce genre de demandes, et puisque je l'avais sous la main, j'en avais profité. Malgré tout, mes paroles résonnait étrangement. Je les pensais, et m'entendais les dire, mais n'avais pas vraiment conscience de les prononcer. Mon ton était fade et faible, et Evan devait bien remarquer cela aussi.