[06/09/04] le calme après la tempête (Jenni)

La jeune médecin prit donc en charge sa patiente, après l'avoir faite transférée à l'infirmerie. " Où est Timm? " « Dans la salle d’attente. Je lui ai demandé d’attendre là. » " Evann... On devait ssse voir... " « Je le ferai avertir, mais vous devez vous reposer. Je vais vous injecter quelque chose, ça vous aidera à dormir. Vous vous sentirez mieux par après. » Et les effets de la piqûre ne se firent pas attendre.

" Faudrait lui dire... le balcon... Sur le balcon, c'était... c'était... "

Jennifer releva la tête. « À qui ? À qui dois-je… ? » Le reste de la question était inutile, puisque Mallory venait de s’endormir. Bien, le repos était ce qu’il lui fallait. Mais maintenant, à qui était-elle censée donner un message ? Message incomplet, de fait et qui, par conséquent, ne voulait absolument rien dire. Peut-être valait-il mieux s’en abstenir, alors. Attendre que la femme se réveille et puisse transmettre elle-même son message semblait une réaction des plus avisée.

Keller s’attarda quelques instants auprès de sa patiente, avant d’aller propager la bonne nouvelle dans la salle d’attente. Elle savait qu’on l’y attendait de pied ferme.

Jennifer releva la tête en entendant prononcer son nom. Délaissant la tâche qu’elle était en train d’accomplir, la jeune médecin rejoignit sa patiente, un mince mais très sincère sourire s’affichant sur son visage. Elle s’arrêta au côté du lit, tout près de la femme, et demanda : « Rebienvenue parmi nous. Comment vous sentez-vous ? » En même temps d’écouter la réponse, elle contempla rapidement le moniteur indiquant les signes vitaux de Mallory. Rapidement, car il n'y avait rien d'anormal à déclarer.

" Plus calme... et fatiguée aussi... "

Jennifer hocha la tête, compréhensive. « Oui, c’est normal. Le contrecoup. Mais je ne vous apprends rien, pas vrai ? Ce n’est pas votre première crise de ce genre ? »

La jeune femme laissa le temps nécessaire à sa patiente pour s’étirer, se relever et reprendre ses repères.

" J'ai dormi longtemps? "

« Non. Deux, trois heures. »

Une autre question suivit celle-ci :

" Qu'est-ce qu'on fait?... enfin, je veux dire, de moi... Je suis sensée faire quoi maintenant? "

« J’ai parlé au Docteur Creegan et au major Lorne, dans la salle d’attente, un peu plus tôt pendant que vous dormiez. L’un a tenté d’expliquer ce qui s’était passé, sans entrer dans les détails. L’autre m’a demandé d’attendre avant de faire un rapport sur votre bilan médical. Je crois qu’il était inquiet que vous ne partiez pas en mission. Pour ma part, je préfère m’assurer que vous êtes apte à y aller, avant d’autoriser quoi que se soit. Mais on est tous les deux d’accord sur le fait que vous devez voir le Docteur Heightmeyer. »

Laissant la psychologue et sa patiente en tête à tête, Jennifer retourna à ses affaires. Par après, en s’entretenant avec le Docteur Heightmeyer sur l’état de Quinn, elle convint qu’il serait inutile de garder cette dernière plus longtemps, son état ne justifiant pas de surveillance particulière – et non pas pour les beaux yeux du major Lorne. Les deux docteurs se séparant après une courte discussion, Jennifer alla à la rencontre de Mallory.

" Et maintenant, on fait quoi? "

« Je vous donne la permission de quitter l’infirmerie. J’aimerais que quelqu’un vous raccompagne. Vous avez un nom en tête ? »

Le nom vint : Evan. Jennifer ne fut pas réellement étonnée de ne pas entendre le nom de Creegan. Alors qu’elle s’éloignait du lit, elle se souvint de quelque chose.

« Au fait, concernant le balcon… Le message était pour le Major Lorne ou le Docteur Creegan ? …Je crois qu’aucun des deux n’a compris de quoi il retournait. Enfin, ce n’est pas bien grave… ! »

Elle se retourna et s’éloigna pour de bon.

Evan ne mit pas longtemps pour arriver. Lorsqu’il entra dans l’infirmerie, Jennifer l'intercepta.

« Mallory va mieux. Elle a surtout besoin de repos pour l’instant. Je ne saurais trop vous conseiller d’éviter les sensations fortes pour ce soir ! » Elle lui sourit doucement, puis lui indiqua le chemin à suivre pour rejoindre Mallory. Avant de s’effacer à son tour.